le Pirate Forum
    Solitude du voyageur

  


("Fil ouvert", comme on dit en d'autres lieux ;) )

Photos prises à Prague, ville dont je serais certainement tombé amoureux, n'étaient ces hordes de touristes dont à mon grand désarroi je me dois d'admettre que je faisais partie : paradoxe du voyageur solitaire, aussitôt qu'il rencontre l'un de ses frères en erratique solitude, il se dissout dans la masse pour ne devenir qu'un touriste purement grégaire...
Argh.
Coin.

  
120 visites, et pas de commentaires : si mauvaises que ça ?
Coin.

je ne les trouve pas mauvaises, mais ça manque d'humain, pour moi!, par contre on ressent une certaine solitude

je connais j'ai eu une période ou j'ai eu souvent des déplacements. et c'est même pire que ta fotos on a envie de rien on mange seul et on se demande si tout cela a vraimment un sens. Depuis j'ai changé de département pour ne plus être dans ce Niemandsland.

Le mieux aurait été de faire des fotos des Ib*** de Paris Francfort Madrid etc avec les même moquette, les même chambre et les mêmes angoisses ou solitudes ;)

  
Merci de votre passage à vous deux.

Effectivement, Platon, c'est peut-être le début d'une série...
Coin.

J'aime bien celle de la chambre, bien que le livre soit trop " mis en évidence " ...

mais la faible PdC et la douceur sont agréables ... :wink:



celle de la salle à manger ne m'évoque strictement rien ... :-x

  
Tu n'es pas si seul que ça; tu as un bouquin, un grand lit, il ne te reste que de tomber amoureux d'une touriste :roll: . Laissons la ville de Prague pour plus tard... 8)
touche pas à mon hamac !
http://barnackla404.blogspot.com/

  
Dans les Enfants du Paradis (Carné-Prévert, 1945), Frédéric Lemaître dit à madame Hermine :
"Pauvre Frédéric, tout seul dans un grand lit !
Mais les lits sont faits pour dormir, grands outils
".

Réponse de Mme Hermine :
"Vraiment, les jeunes gens d'aujourd'hui sont bien difficiles"

Personnellement, j'accepte les lits de toutes tailles : quand on aime, il n'est même pas nécessaire que le lit soit grand, non ?

  
coignet
...Personnellement, j'accepte les lits de toutes tailles : quand on aime, il n'est même pas nécessaire que le lit soit grand, non ?


En effet, il n'est pas nécessaire qu'il soit grand, mais c'est quand même préférable...
après l'amour, on sait jamais de quoi on a besoin, non ?
touche pas à mon hamac !
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Garotinho, tu es un sage !

  
Les voyages forment la jeunesse, dit-on. Je ne sais pas en quoi cela serait spécifique à la jeunesse : ils sont toujours, par le fait du départ, un retour sur soi-même. Pour qui l’accepte, le voyage place dans un état d’esprit identique à celui de la photographie, voir et donner à voir, miroir et fenêtre.
Souriceau, tes photos et leurs commentaires portent une certaine tristesse que je ne trouve pas personnellement dans la « solitude parmi la foule ».

Voilà quelques images très récentes faites dans le cadre d’un déplacement professionnel.

La première surprise est celle d’une langue parfois absconse…



La découverte de gastronomies raffinées, voire jubilatoires…



Une folle ambiance aux escales…



Loin de chez moi ; mon univers, minuscule et rassurant : la chambre d’hôtel



Un peu de tourisme quand même, des lieux et monuments à la fois nouveaux et pourtant évocateurs d’un déjà vu…





Et bien entendu, des coutumes vestimentaires ne manquant pas de pittoresque…


Tout cela capturé à la volée avec mon fidèle téléphone, un nouveau car l’ancien est passé au lave-linge… Ce gadget est exactement ce qui me convient, un appareil toujours prêt, discret, qui tient dans la poche, il renvoie mon leica au placard (je n’aurais jamais pu faire ces photos avec mon M).

  
garotinho
En effet, il n'est pas nécessaire qu'il soit grand, mais c'est quand même préférable...
après l'amour, on sait jamais de quoi on a besoin, non ?

90 cm de large (allez, 120), amoureux blottis l'un contre l'autre, ça fait quand même de doux sommeils !

  
Cher Pote, merci pour cet excitant compte-rendu !

J'espère partager avec toi, un de ces jours, un plateau plus engageant.
Comme toujours depuis que tu nous présentes des photos au téléphone portable, les regarder est une vraie source de jubilation.
Non seulement, le ton est amusant (je rameute la famille autour de l'écran pour qu'ils en profitent), mais la photo est belle. Je préfère à tes séries au Leica M… :roll:
Comment expliquer ça ?

Bon voyage !
Les petits déjeuners sont-ils plus joyeux ?

  
Paul, pote

Souriceau, tes photos et leurs commentaires portent une certaine tristesse que je ne trouve pas personnellement dans la « solitude parmi la foule ».


IL y avait une chanson de Reggiani qui disait; je ne suis jamais seul avec ma solitude,
c'était bien lui, non ?


Joli voyage :wink:
touche pas à mon hamac !
http://barnackla404.blogspot.com/

  
coignet
...la photo est belle. Je préfère à tes séries au Leica M… :roll:
Comment expliquer ça ?...


Il y a des raisons « structurelles » à cela, à savoir intimement liées à la dialectique entre la technique et le récit.
Comme dit Depardon, le photographe est aux prises avec le réel. Le réel est autour de nous, de moi en l’occurrence. La trame d’un récit surgit donc à tout moment, la photo s’offre fugitivement à moi, le réel s’entrouvre l’espace d’un seconde pour laisser filtrer le récit, fiction tapie dans la réalité.
La première image, par exemple, je l’ai faite par dessus le bras de mon voisin de cabine. Le recul était de 20-30 cm. Impossible de viser à l’œil, impossible d’utiliser un format 24x36 : il faut un très petit format pour pouvoir utiliser un très grand angle et avoir ainsi une très grande profondeur de champ.
La dernière, cette jeune fille m’a dépassée en marchant dans la rue. J’ai cadré l’image à moins d’un mètre du sol, en marchant : en visant à l’œil, impossible.
Tout cela avec une exposition matricielle automatique, et un réglage automatique de la sensibilité entre 100 et 400 ISO. La décision de faire la prise de vue est instantanée, et le côté dilettante de la photo au téléphone ne choque personne : chacun garde son naturel puisque le photographe n’accomplit pas le geste rituel, générateur de méfiance et suspicion, de porter un appareil dédié à son œil.
Ensuite il y a mes recettes pour le post-traitement… :wink:
Et attention, la définition n’est pas excellente non plus (3,2 Mpx).

Garotinho, belle citation et fort à propos. Non, on est jamais seul avec sa solitude, bien au contraire. Ma solitude est peuplée de ceux que j’aime, vivants et disparus…

Néanmoins avec un Leica et un 15mm Color Skopar Voigtländer on se rapproche du très grand angle.

Lee Friandler opérait ainsi avec un 28 mm, le Leica au bout du bras. Gary Winogrand dans le même registre.

Un de mes amis photographe de passage à Paris, Leong Ka Tai, photographiait ainsi de concert avec moi à la terrasse des Deux Magots: Leica au 15 mm, chacun, sans qu'aucun sujet n'y prête attention.

Cela-dit, je reconnais qu'il faille remplacer la serviette d'affaires par un sac à dos d'affaires . Un Mandarina Duck peut le faire <g>.

  
Certes, mais le propos peut s'inverser : pourquoi utiliser un matériel lourd, cher (trop cher), encombrant et tout de même assez peu ergonomique quand il existe léger, minuscule, bon marché (eu égard à la mutualisation de ses fonctions, téléphonie, musique, ...) pour faire finalement la même chose ?

Pour le signe de ralliement ?

Autrement dit, qu'auraient de plus les photos ci-dessus faites avec un "noble leica" ?

Surtout que la surface argentique, à la sensibilité fixe, se prête par ailleurs assez mal à une bonne exploitation numérique (je sais de quoi je parle...) la seule que je pratique, personnellement.
Et que l'on ne me parle pas du M8, j'ai déjà assez mauvaise réputation comme cela... :wink:

  
Danyves : à l'époque dont tu parles, il n'y avait probablement pas de téléphones-appareils photo.
De plus, le Pote parle de situations plus difficiles que la terrasse des Deux-Magots.

En tout état de cause, ce type d'essai (Leica aux Deux-Magots) serait plus du ressort thématique d'un autre site connu à la pastille couleur Coca-Cola !
Ici, ce qui m'intéresse, c'est la photographie au sens large, très large, du cellulaire à la chambre, argentique ou numérique. Ce forum a été créé pour cela, et le Pote en est un des éléments moteurs dans la construction d'un certain discours. Ses interventions sont d'autant plus intéressantes qu'il n'est pas photographe de métier, et qu'il utilise un engin d'une grande banalité, se plaçant ainsi volontairement en dehors des chemins très piétinés du 24x36 traditionnel !
  • Message par nel, jeudi 30 août 2007 à 12h31
    citer

Je ne comprends pas toujours ce que raconte le pote, c'est vrai !

Mais sa pratique photographique m'intéresse et m'interpelle, d'autant que les images qu'il produit sont de véritables images, pleines de leur auteur, d'une grande lisibilité, et que l'ensemble qui se constitue petit à petit est d'une rare pertinence.

Il y a des moments où peu importe les moyens quand la fin trouve sa justification.

coignet
Danyves : à l'époque dont tu parles, il n'y avait probablement pas de téléphones-appareils photo.
De plus, le Pote parle de situations plus difficiles que la terrasse des Deux-Magots.



je taquinais <g>.

Autrement je suis d'accord. Une journaliste, de mémoire jacqueline chevallier, il y a dix ans a fait un petit livre sur un voyage au Maroc avec des appareils jetables.

Et le blog du Pélérinage National de Lourdes est fait par Charles-Eric Hauguel, journaliste à Bayard Presse,

>> Avec seulement un téléphone multimédia (Nokia N 70), un ordinateur portable (Macintosh iBook G4) et >>une solide connexion wifi mise à disposition, gracieusement, par l'hôtel Gallia et Londres, à Lourdes.


http://www.pointblog.com/past/2007/08/1 ... ourdes.htm

L'important reste bien le regard.

  
nel
Je ne comprends pas toujours ce que raconte le pote, c'est vrai !

Mais sa pratique photographique m'intéresse et m'interpelle, d'autant que les images qu'il produit sont de véritables images, pleines de leur auteur, d'une grande lisibilité, et que l'ensemble qui se constitue petit à petit est d'une rare pertinence.

Il y a des moments où peu importe les moyens quand la fin trouve sa justification.


:oops:
Flatté. 8)

A dire vrai, moi non plus je ne comprends pas toujours ce que je raconte...

En revanche ta dernière phrase pèse 100 tonnes : que se passe-t-il quand la fin ne trouve pas sa justification ? les moyens importent, alors ? Et surtout, comment le voit-on ?...
  • Message par nel, vendredi 31 août 2007 à 9h24
    citer

Quand la fin ne trouve pas sa justification, alors on peut devenir démonstrateur de matériel ...

  
nel
Quand la fin ne trouve pas sa justification, alors on peut devenir démonstrateur de matériel ...

ça, je ne sais pas si c'est gentil pour les démonstrateurs de matériel...
:hin: :hin: :hin:
  • Message par cpol, lundi 3 décembre 2007 à 6h12
    citer

P VDD

  
Cjean
Une chambre d'hôtel, avec un lit très musical, entre autre.



J'espère que la musique est bonne, parce que le reste....
ça fait pas trop envie :wink:
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